En tant que consommateur, on a beaucoup plus de contrôle sur nos déchets qu’on ne le croit. Par exemple, tous nos déchets ne sont pas voués à être recyclés ou enfouis, on peut utiliser nous-même ces derniers pour autre chose. Le compostage, par exemple, est un moyen de faire de ses déchets organiques un engrais riche pour faire pousser ses plantes. Pour cela, on a besoin d’un composteur, de matières vertes et de quelques petits ingrédients. Le composteur est un outil pratique et facile à utiliser dont on peut se servir dans un jardin comme dans un balcon.
Pourquoi utiliser un composteur ?
Chaque jour, beaucoup de déchets organiques issus de notre consommation sont jetés à la poubelle. En plus de prendre beaucoup de place, le destin de ces déchets est d’être brûlés ou bien d’être enfouis sous terre. La combustion va produire des particules fines et leur enfouissement va produire du méthane, qui est un gaz à effet de serre.
Il est cependant possible d’éviter tous ces problèmes en faisant du compost. En effet, le fait de placer ses déchets verts dans un composteur va non seulement réduire leur capacité à produire des gaz à effets de serre, mais cela va surtout produire un engrais riche pour fertiliser son jardin. Le composteur est un outil idéal pour les petits jardins parce qu’il ne prend que très peu de place et qu’il peut quand même attirer les micro-organismes et les vers pour décomposer les déchets.
Quelles sont les étapes à suivre pour bien recycler ses déchets verts dans un composteur ?
Il existe en tout 5 étapes à suivre pour faire un bon composte.
Réduire les déchets en petits morceaux
Plus les déchets verts seront petits, et plus il sera facile aux micro-organismes de les décomposer. C’est pour cette raison qu’il est préférable de tout couper en petits morceaux (ou de hacher pour les plus motivés) pour ensuite mettre l’ensemble dans le composteur.
Mélanger les matières carbonées (déchets bruns) avec les matières azotées (déchets verts)
Pour avoir le meilleur compost possible, il faut donner aux micro-organismes responsables de la décomposition des déchets sous forme d’alimentation variée. Il est donc important d’ajouter aux déchets verts (qu’on appelle déchets azotés) des déchets bruns (qu’on appelle déchets carbonés). Les déchets bruns peuvent représenter des feuilles mortes ou de la paille et les déchets verts peuvent être des restes de légumes ou d’herbe issue de la tonte d’une pelouse. Il faut tout simplement poser une couche de matière verte sur une couche de déchets bruns et ainsi de suite.
Garder une bonne humidité
Une fois que les couches de déchets ont été disposées, il faut les mélanger et arroser le tout. Il faudra arroser pour chaque gros apport, sinon le mélange va produire de mauvaises odeurs et une mauvaise décomposition. Pour savoir si le taux d’humidité est optimal, il faut prendre une poignée de compost et la comprimer dans sa main. Ensuite, il faut faire attention à ces 3 situations :
-
si le compost est trop mouillé, il faudra y ajouter des matières carbonées et laisser sécher ;
-
si le compost est trop sec, il faut y ajouter de l’eau pour éviter la mort des bactéries ;
-
si le compost est recouvert de perles d’eau, alors il a une bonne dose d’humidité.
Afin que l’air passe plus facilement, on peut ajouter des branchages par-dessus.
Aérer le composte
L’aération du compost est très importante parce qu’elle va permettre aux micro-organismes de décomposer le tout plus simplement. Il est important d’aérer le compost une fois toutes les deux à 4 semaines. Pour ce faire, il faut utiliser un aérateur de compost ou une fourche pour ramener les couches inférieures sur le dessus. Autre élément important : toujours faire en sorte que le compost reste à une température de 70°. Comme c’est bon pour les bactéries, c’est forcément bon pour la décomposition.
Stimuler le compostage
Lorsqu’on est face à une abondance de matière carbonée (en particulier durant la saison automnale) les bactéries ont beaucoup plus de mal à composter les déchets verts. Le mieux dans cette situation, c’est d’ajouter des déchets activateurs de compost pour accélérer la décomposition. On peut par exemple ajouter des éléments comme :
-
des algues de l’ordre d’un seau par m3 de compost ;
-
des feuilles qu’on utilise pour faire du purin ;
-
des plantes vertes comme les achillées millefeuille, les orties, les fougères aigles et les consoudes. Il faut les couper en petits morceaux et les mettre ensuite dans le compost ;
-
de l’urine parce qu’elle contient du potassium, du phosphore et de l’azote qui sont des nutriments essentiels pour les plantes.